Le titre peut vous paraitre choquant mais il s’agit bien des propos tenus par un Directeur lors de la commission de suivi de l’accord sur les salaires.
Le contexte : la Direction annonce comme à son habitude des nuages noirs et une tempête pour 2023, venant cette fois-ci du continent américain qui se verrait avantagé par les prix de l’énergie inférieurs à ceux de l’Europe.
Face à ces propos, un élu CFDT a répondu que ce coût moindre de l’énergie permettra peut-être à notre usine canadienne d’être enfin rentable. Pour seule réponse un Directeur rétorque aux élus CFDT « Allez vous faire voir !». Messieurs les Directeurs, voulez-vous que l’on vous rappelle dans notre prochaine communication le coût du CANADA ?
Malgré cette marque d’irrespect et ce manque de politesse, les élus CFDT n’ont pas quitté la réunion afin de défendre l’intérêt des salarié.e.s.
N’étant pas en possession d’une boule de cristal, la CFDT se réfère aux résultats stratosphériques des 7 premiers mois de 2022 et non sur les déclarations de devins annonçant un avenir morose. ROQUETTE réalise très certainement la meilleure année de son histoire.
Les propositions de la Direction :
1-Forfait INSEE (nommé bouclier fiscal) avec un fixe pour tous les salariés
Réponse CFDT : OK sur le principe ; toutes les Catégories Socio-Professionnelles doivent pouvoir bénéficier de l’INSEE (5,15% à fin août..). Le calcul de celui-ci doit être pris sur le salaire moyen de toutes les CSP.
2-Des mesures ciblées énergie et alimentation (carte carburant et tickets restaurant).
Les élu.e.s CFDT ne sont pas favorables à ces mesures car elles ne rentrent pas en compte dans le calcul des Indemnités Maladies, des Pensions de Retraite, des Primes (ancienneté, …), du 13ème mois (primes vacances), du rappel 1/10ème des Congés Payés, etc…).
A savoir : la règle URSSAF interdit la participation du CSE au prix du repas lorsque la Direction met en place des tickets restaurant. De ce fait, le prix du repas pour les salarié.e.s au restaurant d’entreprise sera multiplié par 2.
Pour la CFDT, le maintien de l’INSEE sur le salaire de base est un incontournable depuis des décennies. Celui-ci a par le passé été soumis à des discussions âpres entre la CFDT et la Direction. L’application de l’INSEE a toujours permis de maintenir le pouvoir d’achat des salarié.e.s tout en préservant la rentabilité de l’entreprise.
Aujourd’hui, ROQUETTE contribue à l’inflation comme de nombreux grands groupes du fait que ceux-ci ont augmenté leurs prix et leurs marges sur les produits. Ils se doivent à minima de redistribuer une partie de leurs gains à leurs salarié.e.s et à la collectivité comme le demande le gouvernement.
Comme le propose le gouvernement, un élu CFDT a demandé si la Direction envisageait de verser une Prime sur le Partage de la Valeur. La Direction a répondu qu’un accord sur l’intéressement prévoyait en grande partie la redistribution des bénéfices.
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